Une bonne éducation solaire, une seconde chance     

Le défi

La population du Sénégal est très jeune. Plus de 60 % des quelque 16,2 millions de personnes ont 24 ans ou moins. Cela représente un grand potentiel, mais aussi un énorme défi. En effet, de nombreux jeunes Sénégalais quittent l’école sans avoir suivi de formation ou avec une formation professionnelle pour laquelle il n’y a pas de demande. Concrètement, pour 200 000 jeunes qui quittent l’école, il y a 34 000 postes vacants. Pour cette raison, beaucoup abandonnent l’école prématurément. Ces deux facteurs exacerbent le taux de chômage élevé, en particulier chez les jeunes femmes. Il existe cependant des opportunités pour les jeunes, notamment dans les domaines de la pêche, de l’artisanat, de l’agriculture et du développement durable, qui comprend aussi l’industrie solaire. 

L’objectif

Le « Projet Intégré de Valorisation des Compétences Locales » (PRIVACOL) vise donc précisément à améliorer la vente d’installations solaires à usage domestique et commercial, ainsi que de pompes solaires, de climatisations, et de séchoirs solaires par des femmes ayant quitté l’école et des jeunes sans emploi. À cette fin, le projet vise, d’une part, à former 30 jeunes diplômés sans emploi dans le secteur solaire pour devenir des techniciens solaires, et, d’autre part, à aider au moins 50 femmes à trouver un bon emploi dans l’agroécologie. 

Notre partenaire

L’organisme responsable de PRIVACOL est l’association Une lumière dans la rue (ULDLR), basée à Thiès, troisième ville du Sénégal. L’association a pour objectif d’améliorer le taux d’emploi des jeunes, notamment ceux issus de familles à faibles revenus. À Thiès, l’association gère un centre de formation et de création d’entreprises dans le domaine des énergies renouvelables, où elle forme gratuitement des jeunes sortant de l’école aux métiers du solaire. Pour PRIVACOL, ULDLR coopère avec l’association Aide aux Femmes Africaines par la formation à l’Agroécologie (AFAFA). L’association dispose d’une équipe spécialisée en agroécologie, et ses membres, principalement des femmes, cultivent environ 12 hectares de champs de légumes. 

L’approche

Le projet a sélectionné les futurs techniciens solaires avec l’aide des avis des centres de formation et des autorités locales des communautés voisines. Au cours de leur formation avancée, les techniciens solaires suivent 24 modules dans lesquels ils apprennent les bases des installations solaires. PRIVACOL fournit également aux apprentis des informations sur la manière de créer une entreprise solaire et les soutient au-delà de la simple formation. À cet effet, ils reçoivent un équipement de base composé d’une valise solaire, d’un multimètre et d’autres équipements. 

Les femmes formées à l’agroécologie sont déjà organisées en groupes et reçoivent, grâce à la formation continue, des connaissances supplémentaires qu’elles peuvent appliquer directement dans leurs groupes, renforçant ainsi ces derniers.